Pwiic

Economie collaborative : une définition simple pour l'Ubérisation, l'économie du partage, le peer to peer

Publié le 13/04/2017 Par nathalie dans Blog  -  Economie-collaborative

 

Vous avez peut-être déjà entendu parler d’économie collaborative, de sharingeconomy, de peer to peer, d’ubérisation de l’économie ? Mais que veulent réellement dire ces nouveaux mots ? Vous cherchez quelques définitions simples et un dictionnaire pour comprendre ces nouveaux termes vus et revus dans la presse et les médias et utilisés par ces nouvelles startups numériques qui débarquent chaque jour ? Sachez que certains de ces anglicismes sont déjà repris dans le dictionnaire ! C’est le cas du mot Ubérisation. L’économie collaborative est en constante évolution. Les termes utilisés aussi. Peut-on avoir une définition simple ? Et bien non. Certes, certaines définitions existent...  Et, nous allons encore apporter une nuance supplémentaire à toutes ces définitions existantes. Une nuance qui fait la différence. Une nuance dont personne ne parle ou presque (pour le moment). L'"économie coopérative", vous connaissez ? 

 

economie collaborative

L’économie collaborative, c’est quoi ?

 

Le terme économie collaborative est aujourd’hui utilisé un peu partout, pour décrire un peu de tout.  Les définitions sont nombreuses et en constante évolution. Les économistes ne sont pas tous d’accord. Il existe deux grandes visions très différentes de l’économie collaborative : la vision "pure" de l'économie collaborative et la vision "capitaliste" de l'économique collaborative.

 

La vision « pure » de l’économie collaborative : Dans cette vision, l’économie collaborative, se sont des particuliers qui échangent entre eux, qui s’entraident, se rendent des services, mutualisent leurs objets, sans aucun intermédiaire, et sans aucune motivation financière, si ce n’est de partager des frais. L’objectif de la relation serait dès lors de créer un lien social et de s’entraider. Dans cette vision « pure » de l’économie collaborative, nous pouvons donc déjà exclure les "startups" telles que Uber. Dans cette vision de l’économie collaborative, pas besoin de plateforme numérique. L’entraide pourrait se faire par tous les moyens et pas forcément en passant par une plateforme. Ce type d’économie n'existe-t-elle pas depuis des siècles finalement ? Est-ce le numérique qui la pousse devant les projecteurs ? La réponse est clairement oui. Donc, le numérique est une bonne chose. Le numérique pourrait faire décoller des pratiques plus solidaires...

 

La vision « capitaliste » de l’économie collaborative : Une autre définition beaucoup plus large de l’économie collaborative consisterait à dire qu’il s’agit de toutes les plateformes numériques mettant en relation des particuliers entre eux (et même des particuliers avec des professionnels), tant qu’il y ait une demande et une offre. Cette définition rejoint le terme « Jobbing » ou « jobber » utilisé auparavant sur des plateformes telles que Taskrabbit. C’est l’économie des « petits boulots » très critiquée (selon nous à juste titre) par les défenseurs du salariat. Les "startups" telles qu'Uber se situent clairement dans cette vision de l'"économie collaborative".

 

Pour comprendre ces deux visions, il faut revenir à l’origine de l’économie collaborative. L'an 2000 et le développement d'internet

Contrairement à ce que l’on peut croire, l’économie collaborative ne date pas d’hier. La sharing economy (version anglaise de l’économie collaborative) a débarqué dans les années 2000 aux Etats-Unis. Selon certains, elle serait née de la théorie des communs, selon laquelle, lorsque chaque individu agit dans son propre intérêt, les ressources communes s’épuisent. Le souci écologique serait dès lors à l’origine de l’économie collaborative « Pour une économie meilleure pour la planète ». Mais comment mettre en commun ? Les réseaux sociaux et la montée du numérique semblait donc être une solution pour développer cette nouvelle économie.  L’économie collaborative pouvait changer le monde ! Un magnifique concept, une alternative au capitalisme, à la surconsommation en mutualisant par exemple nos objets au lieu d’en produire des nouveaux pour chaque ménage. Objets qui ne sont utilisés qu’en moyenne une fois tous les 6 mois et qui restent la majorité du temps dans nos armoires et se retrouvent pour finir dans nos poubelles, pour enfin terminer au fond de l’océan. L’idée de sauver la planète, de partager, de s’entraider était pour certains la solution miracle et internet était l'outil idéal pour l'organiser. Sauf que….En  réalité, dans la majorité des cas, l’économe collaborative n’était rien d’autre, que la généralisation d’un mode d’activité entrepreneuriale, poussé par le capitalisme classique. Les intentions et motivations des startups n’étaient pas toutes identiques à la base et même si les intentions de certaines startups étaient pures, les besoins en capitaux colossaux pour créer un projet numérique primaient souvent sur cette folle envie de changer le monde… Et aujourd'hui, en 2017, la situation est toujours là même : Il est difficile de changer le monde sans capitaux. Il est donc difficile d'écarter les capitalistes des projets d'économie collaborative. C'est ce que sur Pwiic.com, nous nous amusons à appeler la "théorie de l'oeuf et de la poule" cool . Pour mutualiser un objet, il faut l'avoir acheté. Pour l'acheter, il faut de l'argent... Quelle solution donc, pour un monde sans argent. Il faudrait de l'argent pour créer ce monde sans argent... 

 

economie collaborative

 

La définition de l’économie collaborative évolue encore et encore.

 

Vous souhaitiez trouver une définition simple de l’économie collaborative ? Vous n’en trouverez pas, car c’est l’économie classique qui elle aussi est en pleine mutation. En creusant plus profondément dans les concepts, les deux définitions de l’économie collaborative citées plus haut « économie collaborative pure » et « économie collaborative capitaliste » peuvent encore être nuancés. Nous distinguons 3 grandes nuances : l’économie collaborative, l’économie du partage, et l’économie des services à la demande.

 

 

  • L'Economie du partage : système économique fondé sur le partage d’actifs ou des services sous exploités, mis à disposition gratuitement ou contre rémunération à des particuliers, sans intermédiaire. Ce type d’économie suppose un partage et donc la création d’un lien social. (Un actif sous exploité c’est par exemple, le covoiturage : le siège de ma voiture qui reste vide durant un trajet alors que je pourrais emmener un passager)

 

  • L’économie collaborative : système économique organisé en réseau ou marketplace qui exploite des actifs sous exploités permettant à l’offre et la demande de se rencontrer sans intermédiaire. Les intentions de créer un lien social ne sont pas obligatoires pour collaborer.

 

  • L’économie des services à la demande : Dans ce cas, la plateforme impose ses règles. Le prix des offreurs est défini par la plateforme, qui est l'intermédiaire. Les offreurs sont formés par la plateforme. L’autonomie du particulier qui "collabore" est limité. Exemple : Uber.

 

L’économie du partage et l’économie collaborative, c’est donc une économie sans intermédiaires ?

economie de partage

Oui, c’est bien cela. Mais alors, nous sommes confrontés à un nouveau problème dans cette définition de l'économie collaborative … Qu'en est-il de la société qui organise le partage ? La société qui organise la mutualisation détient la plateforme ! Même si elle ne dicte pas les règles du jeu, comme c’est le cas chez les startups de l’économie des services à la demande, et même si la prise de décision est parfois partagée, comme le fait Airbnb en faisant voter ses utilisateurs lors de certaines prises de décisions importantes, il reste un intermédiaire = la startup elle-même ! La valeur de la startup n’est pas dans les mains des particuliers qui collaborent. L’outil principal qui sert à organiser le partage, c’est-à-dire le site internet lui-même, est détenu par la startup. La startup reste donc l’intermédiaire, et ceci même si elle tente d’impliquer ses utilisateurs et que sa gouvernance est plus participative qu'une startup capitaliste. 

 

 

Quelle solution alors pour une "pure" économie du partage ?

 

Une seule à nos yeux. Supprimer l’intermédiaire, supprimer la startup qui organise le partage. Sur Pwiic.com, nous pensons donc que les trois prochaines années vont être déterminantes et que les définitions vont encore évoluer. Il existe un concept dont on ne parle jamais aujourd’hui ou très peu. Un concept qui a 200 ans... Il s’agit du concept de la coopération : l'économie coopérative. Vous connaissez sans doute les coopératives de production, les coopératives de travailleurs, les coopératives de consommateurs, les banques ou assurances coopératives ? Avez-vous imaginé des réseaux sociaux coopératifs ? Imaginez un Facebook détenu par ceux qui publient des nouvelles à longueur de journée. Imaginez un Google qui partage sa valeur, ses bénéfices, ses prises de décisions avec toutes les personnes qui effectuent des recherches sur le web. Imaginez des sites coopératifs détenus par les millions personnes pour une réelle mise en commun. Utopie ? Vous pensez que cela n’existe pas, que c’est impossible ? Détrompez-vous. Pwiic.com est une coopérative.

 

 

Coopératives, réveillez-vous, soutenez l’économie du partage non capitaliste

Oui, Pwiic.com est une coopérative. Nous sommes un des premiers projets d’économie du partage qui s’est réalisé en coopérative. Nous sommes peu connus, nous ne réalisons pas de levée de fond à 10 millions d’euros, nous ne sommes donc pas cités dans la presse et les médias qui jugent souvent la réussite des projets par les capitaux levés. Une vision du monde qui reste pronfondément capitaliste. Les coopératives existantes soutiennent-elle notre projet ? Pas encore ! Elles commencent seulement à découvrir les liens entre l’économie collaborative et les coopératives. Les trois prochaines années seront déterminantes. D’autres projets numériques verront le jour, en coopérative. Nous en sommes persuadés. Dans l’attente, nous n’avons qu’une chose à dire : « Coopératives, réveillez-vous, soutenez l’économie du partage non capitaliste ». Montrez-le nous en prenant une part dans la coopérative numérique Pwiic : ça se passe en ligne ici pour un coût unique de 25 euros. Nous n'avons pas besoin de millions d'euros, mais de millions de coopérateurs !

Pwiic, la plateforme pour tous vos services du quotidien

Trouvez un petsitter, un jardinier, un bricoleur, un coach sportif, un cours de guitare, .... 1001 services disponibles près de chez vous.

1001 SERVICES DISPONIBLES PRÈS DE CHEZ VOUS.